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Libération

La Mnef va siffler aux oreilles de Jospin.

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L'audition de Jean-Christophe Cambadélis, aujourd'hui, précipite confidences et inquiétudes.
publié le 10 mars 2006 à 20h35

On ne sait pas si Lionel Jospin entendra, et s'il répondra ­ à distance. En tout cas, des questions assez lourdes risquent de lui être adressées depuis la salle du tribunal correctionnel de Paris, aujourd'hui, au procès des emplois fictifs de la Mutuelle des étudiants de France (Mnef). C'est le jour de l'interrogatoire de Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste du XIXe arrondissement, et de Marie-France Lavarini, l'ancienne conseillère de Jospin au ministère de l'Education, membre de son équipe de campagne en 2002. Tous deux sont renvoyés devant le tribunal pour avoir été rétribués par la mutuelle étudiante. Cambadélis en tant que député, de 1991 à 1993. Lavarini lorsqu'elle officiait au cabinet Jospin, de 1990 à 1993 (1). Leur point commun est d'avoir été très liés à l'ancien Premier ministre.

Grand secret. Depuis l'ouverture du procès, un mauvais sentiment, mélange de trahison et d'amertume, anime les prévenus. Des envies de règlement de comptes aussi. A l'entrée du tribunal, Olivier Spithakis, l'ancien directeur général de la Mnef, a apporté hier «des preuves». Il ouvre sa serviette. «Voilà le rapport qui prouve qu'on a été victime d'un rouleau compresseur», dit-il. En mars 2000, l'Inspection générale des affaires sociales dressait l'échéancier du «retrait d'approbation de la Mnef». «La présidentielle approchait, expose l'ancien directeur. Il faut tout passer au Kärcher. Il faut couper à tout prix les branches. Mais ce sont des branches qui ont toujours été très, trè