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Libération

Meurtre d'Oullins : retour à la case départ.

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Après un début d'enquête mal engagé, la justice veut élucider toutes les causes de la mort de Chaib Zehaf.
publié le 10 mars 2006 à 20h35

Lyon de notre correspondant

A Oullins, les enquêteurs reprennent tout à zéro. Quatre jours après la mort d'un père de famille algérien abattu à la sortie d'un bar, la justice veut instruire sereinement, sans pressions, et en recherchant toutes les circonstances et les causes du meurtre. L'affaire est suivie de près. A demi-mot, les autorités judiciaires lyonnaises concèdent que les premières investigations, à Oullins, ont connu quelques loupés. Ces derniers ont nourri les malentendus et fait craindre localement une enquête prenant cette mort à la légère.

Négligences. Alertés plus d'une demi-heure avant le meurtre de la présence d'un homme armé, les policiers sont intervenus tard, après les coups de feu mortels portés sur Chaib Zehaf, en pleine rue. Les inspecteurs auraient ensuite négligé d'aller frapper à la porte du bar d'où sortaient la victime et l'auteur présumé et d'où était parti l'appel les alertant. Le patron avait fermé, mais il se trouvait encore à l'intérieur. D'autres enquêteurs sont passés l'entendre le lendemain à la première heure. «Quand je leur ai dit que personne ne m'avait entendu la veille, ils ont eu l'air surpris», confie Sébastien, le responsable du commerce. D'autres témoins auraient été entendus sommairement.

Hier, en début d'après-midi, des inspecteurs ont commencé par réentendre Nabyl, cousin de la victime, blessé au bras lors des faits. Embarqué sous le choc, samedi, il avait été placé en dégrisement (il avait bu de nombreuses bières), puis entendu