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Libération

Nice : le PV de police sert le parrain.

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Le procès de Jacques Sordi pour assassinat reporté sine die suite à un procès-verbal irrégulier.
publié le 17 mars 2006 à 20h39

Le procès de Jacques Sordi, un «beau mec» niçois, et de son lieutenant, Messaoud Hamioud, vient de voler en éclats. Et la police se retrouve sur la sellette, accusée d'avoir bidouillé un procès-verbal essentiel. Surnommé le Général, Sordi est considéré par les policiers comme «l'un des parrains de la Côte d'Azur». L'homme de 47 ans est accusé d'avoir participé, avec cinq complices, à l'assassinat de Philippe Di Cristo, tué de cinq balles le 29 janvier 2002, à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes).

Filature. Le procès, qui devait durer trois semaines devant la cour d'assises de Nice, a été renvoyé hier, sine die, après quinze jours d'audience. En cause, un procès-verbal établi par un policier niçois relatant la filature effectuée par son groupe. Ce 29 janvier, quatre d'entre eux, dirigés par Sylvain C., sont en planque. Ils travaillent sur une affaire de stups et filochent Sordi et Hamioud. Selon le PV, la filature démarre à Antibes, vers 11 h 30. Dans l'après-midi, écrit le policier, «à 16 h 34», les filocheurs constatent que quatre hommes, sur deux motos, quittent la résidence des Fleurs, à Nice. Les deux passagers sont Sordi et Hamioud, affirme toujours le PV. Les policiers donnent même l'immatriculation des motos avant d'expliquer qu'ils perdent leurs «objectifs». A 18 h 50, Di Cristo tombe sous une pluie de balles à Cagnes-sur-Mer. Un témoin relève le numéro d'immatriculation de la moto des tueurs : c'est le même que celui figurant sur le PV de filature de Sordi et Hamioud. «T