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Libération

Oullins: le silence pour imposer la vérité sur la mort de Chaïb

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publié le 27 mars 2006 à 20h44

Lyon correspondance

Le défilé était à dominante jaune. Le jaune des ballons et des mains «Touche pas à mon pote» collées sur presque tous les tee-shirts. Hier après-midi, environ six cents personnes ont défilé silencieusement dans le centre ville de Lyon en hommage à Chaïb Zehaf, tué par balles à la sortie d'un bar d'Oullins (Rhône) le 4 mars. SOS Racisme avait appelé à ce rassemblement après qu'une croix gammée a été signalée sur l'une des armes trouvées chez l'auteur du meurtre. De nombreuses associations ont rapidement rejoint l'appel. Le Mrap, la Ligue des droits de l'homme, l'Union des étudiants juifs de France, le Conseil représentatif des institutions juives de France.

Bannières. Hier, chacune avait tenu à déplacer une délégation parisienne. De nombreux élus de la gauche locale étaient présents. Chaque élu, chaque association portant visiblement ses sigles et ses bannières. Sur aucune d'entre elles, il n'était question de dénoncer un acte raciste. La justice n'a, pour l'instant, pas retenu cette circonstance comme mobile du crime. Mais, surtout, la famille de Chaïb Zehaf avait été claire sur ce point. «Nous souhaitons que la piste raciste ne soit pas écartée, mais nous voulons avant tout la vérité», explique Halim, le demi-frère de la victime. Pourtant, quelques jours après le meurtre de Chaïb Zehaf, certaines associations, dont le Mrap, avaient demandé que cette circonstance soit retenue par le parquet. Depuis, les déclarations se sont faites plus mesurées. La famille