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Libération

Le concours de gardien de la paix était-il pipé ?

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Trois fonctionnaires ont été mis en examen dans cette affaire de fraude qui remonte à février 2003.
publié le 27 avril 2006 à 21h03

Même au concours de gardien de la paix, la fraude serait-elle possible ? Une perquisition a eu lieu vendredi à la préfecture de police de Paris et une information judiciaire a été ouverte. Les juges d'instructions Sophie Clément et Valérie Delnaud se sont rendues dans le bureau du chef de cabinet du préfet de police, Pierre Mutz. Il s'agit de faire toute la lumière sur une suspicion de fraude organisée lors d'un concours de gardien de la paix en février 2003. Trois personnes sont mises en examen dans cette affaire pour «faux en écriture publique» et «fraudes aux examens», fraude qui aurait profité à certains candidats au concours parisien.

Selon Marie Lajus, porte parole de la préfecture de police, deux enquêtes avaient été diligentées. L'une en interne menée par l'Inspection générale des services, l'IGS (la police des polices). Les premiers éléments, qui mettaient déjà en cause trois fonctionnaires, avaient alors été transmis au Parquet. L'autre, une enquête judiciaire, qui a débouché en février 2006 sur trois mises en examen. Il s'agit de deux fonctionnaires du service recrutement et d'un haut fonctionnaire de ce même service déjà à la retraite. En attendant la fin de l'instruction, il a été décidé de suspendre les deux fonctionnaires encore en activité et «mis en cause» dans ce dossier.

Ce n'est pas la première fois que les concours de la police nationale sont entachés de suspicion de fraude. En mai 2005, c'est celui de commissaire de police qui avait déjà fait parler de lu