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Libération

AZF : Total n’accepte pas le rapport final des experts

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Plus de quatre ans après la catastrophe, remise hier des résultats de l’enquête.
publié le 17 mai 2006 à 21h15

Toulouse de notre correspondant

La messe judiciaire, d'abord, pendant plus de quatre heures hier, dans la grande salle de la cour d'appel de Toulouse, à huis clos car l'instruction n'est pas achevée. Et tout de suite, deux sons de cloche.

«Les experts ont produit un travail complet et abouti, s'est félicité le président de l'association des sinistrés du 21 septembre, Frédéric Arrou. La démonstration est faite que l'explosion est d'origine accidentelle et chimique».

«Il est clair au regard de ce que nous venons de voir et d'entendre, que l'enquête qui écarte toutes les autres pistes est tendancieuse», conclut au même moment Michel Bouchardy, vice-président de l'association d'anciens salariés de l'usine, AZF Mémoire et solidarité.

Les deux viennent pourtant d'assister à la même présentation aux parties civiles du rapport d'expertise finale sur l'explosion de l'usine AZF suivie de 30 morts le 21 septembre 2001 à Toulouse. Frédéric Arrou se dit «soulagé». Michel Bouchardy est au moins insatisfait. Il se dit «convaincu que le juge n'est lui-même pas convaincu par l'hypothèse chimique». Ce qui lui permet de dire ça ? «Le ton du juge dans son propos préalable»... Il était 16 h 20, hier, à la première pause. Il y en avait encore pour plus de deux heures de présentation. Laquelle n'aura pas fait bouger les lignes entre les parties.

L'avocat de Total, société propriétaire de l'usine, n'a pas attendu que les experts aient fini de parler pour allumer un contre-feu, en donnant une conférence