D'un côté, des collectivités qui ne savent pas trop comment attirer des médecins dans leur campagne. De l'autre, des généralistes qui ne connaissent ni l'exercice ni les conditions de vie en milieu rural. Un professionnel a eu le flair de mettre une passerelle entre les deux. Ces dernières années, Xavier de Penfentenyo avait déjà impulsé la mise au vert d'une quinzaine de praticiens, dans un cadre associatif. Il vient de créer un cabinet conseil, et mène une expérience pilote dans l'Orne, l'Eure-et-Loir et la Sarthe. «Le médecin ne sait pas trop où il veut aller, mais son conjoint, lui, sait où il ne veut pas aller», explique-t-il. Corollaire, «les élus locaux ne peuvent se contenter de dire : ''Venez chez moi, il y a du boulot''. Ils doivent décider le généraliste mais aussi sa famille».
La tâche est d'autant plus ardue que les médecins de famille deviennent une denrée rare. Le rapport annuel de l'Observatoire national de la démographie des professions de santé, publié hier, confirme «la désaffection dont pâtit la médecine générale». Au dernier examen classant national (ex-internat), 40 % des postes n'ont pas été pourvus.
Le cabinet Revitalis Conseil organise une rencontre où le médecin et sa compagne ont un maximum d'informations sur le plan professionnel et sur l'environnement, y compris transports, culture, écoles... «Cela peut aller jusqu'à contribuer à trouver un job au conjoint», précise Xavier de Penfentenyo. Pour sélectionner des candidats potentiels, il a fait venir