Après deux mois d'attente, Jean-Marc Deperrois, condamné à vingt ans de prison dans l'affaire de la Josacine empoisonnée, et incarcéré depuis près de douze ans, a vu hier sa libération conditionnelle confirmée par la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Versailles.
Le 6 avril, sa demande avait été acceptée par le tribunal d'application des peines d'Evreux (Eure) qui l'avait refusée il y a un an , mais le parquet avait fait appel de cette décision. Deperrois, âgé de 54 ans, pourra quitter la prison du Val-de-Reuil (Eure) dès qu'il en aura notification. Le feuilleton judiciaire, qui a débuté en 1994 après la mort d'Emilie Tanay, empoisonnée par du cyanure dans un flacon de Josacine, n'est pas terminé.
Premier refus. Une requête en révision du procès est en cours, après une première refusée en décembre 2002. En attendant, la liberté conditionnelle de Deperrois est assortie d'obligations : interdiction de séjourner dans le département de Seine-Maritime, de publier des ouvrages et de s'exprimer publiquement sur l'affaire. Il devra aussi indemniser la famille de la victime. Pour l'accusation, Deperrois avait introduit le poison dans le flacon de médicament, pensant qu'il était destiné au mari de sa maîtresse, chez qui séjournait la fillette ce jour-là. Des voisins du couple Tocqueville, les époux Madeleine, avaient témoigné avoir vu l'accusé à deux reprises, quelques semaines avant les faits, sortir par la porte-fenêtre des Tocqueville, dont une fois avec des ga