Journée de discussions hier pour les chefs d'établissements concernés par la réforme des ZEP. Initiée par Gilles de Robien qui vient tout juste de fêter son premier anniversaire au ministère de l'Education nationale, cette réforme doit entrer en vigueur à la rentrée. De nombreuses questions restant en suspens, les principaux de collèges étaient invités hier à rencontrer le tout nouveau «délégué à l'éducation prioritaire» et ancien inspecteur, Pierre Polivka. Attendu en fin de journée, Robien leur a délivré ses encouragements.
Mystère. En résumé, trois catégories d'établissement sont créées. Les EP1 (pour éducation prioritaire 1) doivent bénéficier d'une augmentation de moyens, les EP2, rester à moyens constants et les EP3, sortir du dispositif des ZEP. Pour cette catégorie, le mystère subsiste : Robien a renoncé à en dresser la liste avant la présidentielle.
Depuis février en revanche, toute l'attention du ministre se concentre sur les EP1, soit 249 collèges labellisés «ambition-réussite». Mais bénéficier de ce titre semble démultiplier les interrogations des enseignants. Ceux du collège République de Bobigny (Seine-Saint-Denis) viennent de reprendre le travail après un mois de grève. Ils demandaient notamment un allégement des effectifs des classes, le renforcement de l'équipe «vie scolaire» (conseiller principal d'éducation, surveillants, conseiller d'orientation, psychologue, infirmière), et le dédoublement des classes pour certaines matières. Les grévistes n'ont pas obtenu