Organisé quatre mois après la crise du CPE (contrat première embauche), le bac 2006 est une cuvée historique. Plus de huit lycéens sur dix (81,9 %) ont obtenu le fameux sésame, deux points de mieux qu'en 2005. Le record (81 %) jusqu'ici détenu par le bac de 1968, tenu dans la foulée des événements de mai, est ainsi battu. Des résultats exceptionnels qui risquent fort de relancer la polémique sur la baisse du niveau de l'enseignement et la dévalorisation du bac.
D'après les résultats globaux publiés hier, la poussée concerne les trois bacs. Mais elle est plus marquée dans la filière générale (86,5 %, en hausse de 2,6 points) que dans la technologique (77,2 %, en hausse de 1,1 point) et dans la professionnelle (76,8 %, en hausse de 1,7 point). Elle est particulièrement spectaculaire dans la série scientifique, pourtant réputée la plus difficile, où près de neuf lycéens sur dix ont été reçus (89,1 %, en hausse de 4,4 points).
Démenti. Comme embarrassées par ces trop bons résultats, toutes les parties le ministère de l'Education, les syndicats enseignants et lycéens se sont employées hier à les justifier. Interrogé à la sortie du conseil des ministres, le ministre Gilles de Robien a démenti qu'il y a eu des consignes d'indulgence, pour compenser les heures perdues lors du mouvement anti-CPE. «Il n'y a eu aucune consigne, aucune clémence», a-t-il assuré. Prétendre le contraire «serait enlever un mérite qui ne revient qu'aux élèves et aux professeurs».
Dans un comm