Qui veut assurer les gynéco-obstétriciens, chirurgiens, anesthésistes et autres professions médicales «à risque» ? La MACSF (Mutuelle d'assurances du corps de santé français), assureur historique des médecins et l'un des leaders du secteur (1), est en train de jeter l'éponge, du moins pour les gynéco-obstétriciens.
Le groupe a annoncé qu'il ne renouvellerait pas en 2007 le contrat de ses 500 clients accoucheurs. Dans un récent communiqué, la MACSF admet que leur responsabilité civile professionnelle (RCP) a connu une augmentation «importante», 20 %, entre 2005 et 2006. Soit une prime comprise entre 19 000 et 24 000 euros en 2006.
«Ces cotisations restent malheureusement insuffisantes, de notre point de vue, pour faire face [...] à la croissance dramatique du coût de la réparation des préjudices ,qui est passé en dix ans de 2 à 6 millions d'euros pour les plus graves», justifie la MACSF. «Le problème des gynéco-obstétriciens est très spécifique, car les accidents de naissance ont un coût particulièrement élevé, beaucoup plus que les sinistres en chirurgie. Je ne vois guère de solutions sans intervention de la solidarité nationale», précise Michel Dupuydauby, directeur général du groupe.
Quant aux chirurgiens, assurés à la MACSF pour 15 000 à 20 000 euros cette année, ils risquent de voir encore grimper leur facture en 2007. L'assureur estime que la hausse des cotisations des chirurgiens ne compense pas «la croissance importante du nombre des réclam