à Lisbonne
Crime en mer ou mort accidentelle à bord de l'Intermezzo au sud du Portugal ? La police portugaise peine à éclaircir le huis clos entre trois Français à bord du yacht d'André L. qui a fini au fond de l'épave, les poings liés. Suspectés du meurtre, les passagers Thierry B., 51 ans, et Corinne C., 48 ans, s'en défendent avec énergie mais ne convainquent pas les enquêteurs.
Tout commence en février pour André, fringant retraité de la fonction publique des environs de Nantes (Loire-Atlantique) qui, à 61 ans, met les bouts sur son trimaran de 20 mètres. Il a retapé l'Intermezzo et l'a immatriculé en Belgique. Il part à l'aventure en Méditerranée, de port en port, et propose parfois des croisières payantes. Skipper expérimenté, André a embarqué Thierry et Corinne soit à Valence en Espagne, soit à Tavira au Portugal. Les enquêteurs ignorent si les trois Français se connaissaient auparavant et s'il s'agissait réellement d'une croisière.
Hypothermie. En tout cas, les voilà jeudi sur le même bateau dans les eaux mouvementées du sud Portugal, non loin du cap Saint-Vincent. En pleine tempête, l'Intermezzo chavire. Les deux passagers s'échappent sur un canot de sauvetage mais n'alertent pas les secours, ne déclenchent pas la balise de détresse. Un cargo espagnol, le Sichem Fenol qui passe alors par là, avise l'embarcation et repêche les naufragés. Ils finissent par signaler la présence d'un homme à bord du trimaran parti à la dérive mais se gardent bie