Grostenquin (Moselle) envoyé spécial
Des adolescents se promènent par petits groupes entre les caravanes. Ils flânent sur la rue principale d'une cité éphémère où sont attendues jusqu'à 30 000 personnes cette semaine pour le rassemblement évangélique annuel des gens du voyage. Il est près de 20 heures. Les familles viennent de dîner ; les jeunes sont de sortie. Il fait beau. On se tient par le bras. Il y a Wendy, Jessica, Fidji. L'une vient de Brétigny (Essonne), l'autre d'Argenteuil (Val-d'Oise). La troisième de la région de Metz est contente de «retrouver des copines pas revues depuis longtemps». Les promeneurs doivent composer avec l'afflux de voitures tractant des caravanes. A Grostenquin, en Moselle, une ancienne base aérienne de l'Otan se métamorphose au rythme des arrivées en véritable ville.
Le pasteur Joseph Charpentier, l'organisateur du rassemblement, estime qu'il y aura «plus de 6 000» caravanes au plus fort de la manifestation, entre le 23 et le 27 août. «Un tel rassemblement nécessite un travail considérable d'organisation en amont avec les services de l'Etat», témoigne-t-il. En quelques semaines, il a fallu créer les infrastructures nécessaires à une manifestation majeure. «L'Etat est responsable de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité publique», souligne Daniel Ferey, préfet de Moselle par intérim. Les 160 hectares de terrain voués au rassemblement ont été délimités par 4,5 km de barrières métalliques. Les caravanes sta