(avec AFP)
Les deux Français rescapés du naufrage du trimaran l'Intermezzo au sud du Portugal et accusés du meurtre du skipper André Le Floc'h continuent à protester de leur innocence, par la voix de leur avocat. «Ils disent qu'ils n'ont pas tué André, qu'ils n'ont rien fait», a indiqué Me Francisco Pagarete. Pourtant, les charges s'accumulent contre Thierry Beille, 51 ans, et Corinne Caspar, 48 ans, qui se présentent comme demi-frère et soeur, lui ayant été adopté.
Un policier qui enquête sur l'affaire au Portugal a en effet confirmé que le cadavre découvert dans la cuisine du bateau était bien attaché aux mains et aux pieds. Surtout, le commandant de la zone maritime du Sud, Luis Reis Agoas, a attesté qu'il portait également une ceinture de plomb. Les enquêteurs se demandent même si le propriétaire de l'Intermezzo n'a pas été assassiné à terre : «On n'a pas encore établi que la victime a été tuée là où le bateau a fait naufrage. Le corps a pu être transporté en haute mer pour y être jeté.»
Les soupçons de la police portugaise contre les deux rescapés ont été éveillés par la précipitation de Corinne Caspar à justifier par une tentative de viol ce qui n'allait être découvert que plus tard : la dépouille ligotée d'André Le Floc'h dans l'épave. Sans qu'on ne lui demande rien, la soeur, secourue jeudi avec son demi-frère sur un radeau de survie dans la tempête, a tout de suite évoqué une tentative de viol de la part du skipper. «Son histoire ne