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Libération

Manque de travailleurs sociaux derrière les barreaux.

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Le recrutement de 300 conseillers d'insertion et de probation a été reporté «sine die».
publié le 26 août 2006 à 23h04

On se souvient peut-être que, en juillet, un homme gravement atteint d'un cancer avait pourtant été incarcéré à Amiens. Son sursis avait été révoqué parce qu'il ne répondait pas aux convocations du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip). Et pour cause, le malade avait été hospitalisé quatorze fois en un an. Une fois emprisonné, il avait demandé au Spip, comme c'est la règle, d'engager la suspension de sa peine. Sans réponse, il avait dû son salut et sa libération à l'OIP (Observatoire international des prisons), qui avait signalé son cas. La faute à l'insuffisance des effectifs, avait expliqué le Spip : «Certaines demandes émanant de personnes détenues ne peuvent être traitées.»

Justement, le Snepap-FSU, syndicat majoritaire chez les travailleurs sociaux de l'administration pénitentiaire, vient de dénoncer un «retard dans le recrutement des CIP» (conseillers d'insertion et de probation). «En septembre 2005, Pascal Clément nous avait annoncé le recrutement 300 CIP, raconte Catherine Sieffert du Snepap-FSU, ils devaient débuter leur formation le 25 septembre. Elle a été reportée sine die.»

A l'administration pénitentiaire, on explique au contraire qu'il ne s'agit que d'un report dû à «une réflexion sur la scolarité, notamment grâce aux remarques des précédentes promotions. Il est nécessaire de rééquilibrer la formation».

Mais, pour le Snepap-FSU, il s'agit «d'une économie de salaires de quelques semaines imposée par B