Les petits Français n'en finissent pas de rentrer en classe. Pas un jour, cette semaine encore, sans que des élèves reprennent le chemin de l'école. Champion de cette disparité, le département de Seine-Maritime affiche quatre dates de rentrée : aujourd'hui pour les communes qui ont adopté la semaine de quatre jours, demain et le 4 septembre, jour de la rentrée générale, pour celles qui ont choisi d'autres aménagements horaires. Certains, en outre, étaient déjà rentrés le 25 août.
En matière d'éducation aussi, la France cultive son «exception». Elle est la seule en Europe à pratiquer la semaine de quatre jours. Partout ailleurs, les écoliers vont naturellement à l'école du lundi au vendredi. Cet apparent chaos, plutôt bien maîtrisé, est désormais passé dans les moeurs. Aujourd'hui, selon l'Education nationale, 34 % des élèves de maternelles et de primaires sont concernés par un calendrier dérogatoire. Parmi eux, 24 % ont la semaine des quatre jours. Les 10 % restants ont un autre aménagement, le plus courant étant l'alternance de semaines de quatre jours et de quatre jours et demi. Ces proportions sont relativement stables depuis quelques années.
Coupure. On dénote toutefois certaines tendances. Après une période d'engouement dans les années 90, la semaine de quatre jours, lancée en 1991 dans le Rhône, ne fait plus de nouveaux émules. Les débats portent davantage aujourd'hui sur le remplacement du samedi matin par le mercredi dans le cadre de la semaine, classique, de quatre j