«L'objectif de notre enquête n'est absolument pas de renforcer les représentations négatives à l'égard des groupes enquêtés, ni de faire des fichiers, mais d'améliorer les connaissances sur les conditions d'existence et de vie, et sur les choix et les projets» de certains descendants d'immigrés, plaide Patrick Simon, chercheur à l'Institut national d'études démographiques (Ined). Au cœur de l'été, l'information était passée inaperçue: le 18 juillet, le ministère de l'Education nationale a autorisé l'Ined à mener une étude nécessitant un traitement informatisé, auprès de personnes nées en France dont au moins un parent est originaire du Maroc ou de Turquie. La publication, dimanche, de cette décision au «Journal officiel» a provoqué lundi un début de polémique. Légalement, en effet, la constitution de fichiers «ethno-raciaux» est interdite en France. Si des chercheurs comme Patrick Simon se sont prononcés en faveur d'un «comptage ethnique» affirmant vouloir ainsi lutter contre les discriminations, des associations de défense des droits de l'homme s'y opposent au motif que que de tels fichiers «n'ont jamais servi à combattre la discrimination raciale mais toujours à l'amplifier».Pour pouvoir lancer son enquête, l'Ined a également eu besoin du feu vert de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). Et po
La première étude sur les enfants d'immigrés fait polémique
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par Catherine COROLLER
publié le 4 septembre 2006 à 7h00
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