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A Arcachon, on veut croire que les huîtres sont claires

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Déjà exsangues, les ostréiculteurs du bassin attendent la «vérité» sur les décès suspects de deux personnes ayant mangé des coquillages.
publié le 8 septembre 2006 à 23h13

Arcachon (Gironde) envoyée spéciale

Acune information n'a encore filtré mais les ostréiculteurs attendent avec fébrilité. Après le décès brutal de deux personnes, à vingt-quatre heures d'intervalle, samedi et dimanche soir à Arcachon, la crainte d'une mise en cause de l'huître du bassin était au centre des autopsies pratiquées sur les victimes. Des cas «fulgurants», selon Michel Haeck, directeur de l'hôpital, «des situations banales au départ qui se sont soudain accélérées et dégradées». L'homme et la femme, âgés respectivement de 61 et 77 ans, seraient arrivés aux urgences orientés par leur médecin traitant à la suite de malaises. Ils n'ont aucun lien familial ni amical, mais des tableaux médicaux similaires : vomissements et pertes de connaissance dès leur prise en charge, puis insuffisances rénales et décès en quelques heures à peine. Des «faits troublants» recoupés dans les deux cas par la consommation d'huîtres dans les jours précédant l'admission.

«Asphyxiés». Ces situations «suspectes» ont immédiatement été signalées à la Ddass, dans le cadre de la cellule de veille sanitaire mise en place sur le bassin depuis le début du mois d'août. Un doute plane en effet sur la qualité des eaux, après une série de tests sanitaires défavorables qui a conduit à l'interdiction de vente et de consommation des huîtres la semaine dernière. Les corps ont donc été transportés à l'unité de médecine légale de Bordeaux, mardi en fin d'après-midi. Et deux information