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«Il est du devoir d'un élu d'accueillir les familles de Cachan»

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INTERVIEW • Joseph Rossignol, maire de Limeil-Brévannes, a pris un arrêté de réquisition de bâtiments pour héberger les familles du gymnase de Cachan •
par Tonino SERAFINI
publié le 8 septembre 2006 à 7h00

Joseph Rossignol, maire (divers gauche) de Limeil-Brévannes,  a pris vendredi un arrêté de réquisition de bâtiments vacants pour héberger dans sa commune les familles du gymnase de Cachan. «Considérant que le droit d'occuper un logement décent est un principe à valeur constitutionnelle», l'élu se prévaut des articles du Code de la construction et du Code général des collectivité territoriales pour justifier sa décision. Mais le préfet du Val-de-Marne, Bernard Tomasini, a décidé d'engager un recours en référé devant le Tribunal administratif de Melun pour obtenir la suspension de l'arrêté municipal. Le tribunal devrait rendre sa décision lundi.

Pourquoi avez-vous décidé d'accueillir dans votre ville les familles du gymnase de Cachan ?
Il y a trois semaines, j'ai été contacté par le président du conseil général Christian Favier (PCF ndlr). Il me demandait s'il était possible d'accueillir dans ma commune les familles de Cachan. Il pensait à des bâtiments situés dans l'enceinte de l'hôpital Emile-Roux, car ils avaient servi en 1992 à héberger les familles maliennes qui campaient sur l'esplanade de Vincennes. Mais ces locaux ne sont plus adaptés. J'ai cherché une autre solution. J'ai proposé qu'on utilise les immeubles qui abritaient le CEA (Commissariat à l'énergie atomique). Ils sont désaffectés depuis l'an 2000. Il suffit de quelques travaux pour les rendre habitables. Ils seront financés par le Conseil général du Val-de-Marne. J'ai pris un arrêté de