Les messages de mort et d'attentat contre la France formulés par le numéro 2 d'Al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, dans son discours du 2 septembre, inquiètent les services de renseignements. Ils y voient un «durcissement» de la menace contre les intérêts français. Dans l'hexagone comme à l'étranger, et particulièrement au Liban.
Au fil de ses propos, révélés hier par le Figaro, le bras droit d'Oussama ben Laden annonce le ralliement à Al-Qaeda du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien. Un groupe déjà considéré comme «l'une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur la France» par l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat). Leurs enquêteurs estiment que ses communiqués belliqueux désignent l'ex-pays colonial comme «l'ennemi public numéro 1». Ils avancent aussi que des Français «d'origine algérienne ou maghrébine» seraient engagés au sein de ce groupe .
«Menace renforcée». Le GSPC aurait déjà décidé de porter le jihad à l'extérieur de l'Algérie et sollicité l'état-major d'Al-Qaeda, le 11 septembre 2003. Mais le groupe n'avait pas encore été intronisé par l'organisation terroriste qui s'en méfiait. Pour un officier de la DST, Al-Zawahiri «officialise» l'adhésion du GSPC comme «bras armé d'Al-Qaeda pour frapper en France», ce qui «ne change rien à la structuration du risque, mais durcit et renforce la menace».
Dans sa neuvième vidéo, de 75 minutes, mise en ligne à l'occasion du cinq