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Libération

Poste de Limay : la mort près de chez soi

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Azziz Ouahman, 25 ans, preneur d'otages tué par le Raid, aurait affirmé n'avoir «rien à perdre».
publié le 16 septembre 2006 à 23h19

Des enquêteurs de la brigade criminelle enjambent une armoire carbonisée, jetée en travers du perron, et examinent le bureau du receveur ravagé par les flammes. Au sol, des pages jaunes affleurent d'une bouillie d'annuaires réduits en cendres. Deux fenêtres ont été brisées par des tirs. «Fermeture exceptionnelle. Pour des raisons de sécurité, votre bureau de poste est fermé», dit l'affichette.

Jeudi, vers 15 h 40, un homme cagoulé a fait irruption dans cette agence de Limay, petite ville des Yvelines, et, sous la menace de son arme, a tenté de se faire remettre le contenu de la caisse. Un curieux endroit pour commettre une agression. Un simple parking sépare la poste, petit bâtiment de briques rouges, de la gendarmerie. Onze gardes installés dans une caserne couleur fuchsia. «Leur arrivée a été très rapide», selon un enquêteur.

Le braqueur a tiré une première fois en direction des gendarmes, sans faire de blessé, puis a retenu en otages quatre employés et un technicien d'une société de maintenance. Il a ouvert le feu une seconde fois, puis a provoqué un début d'incendie. A 19 heures, un commando du Raid a donné l'assaut, tué le forcené et libéré ses otages. «Ça brûlait de partout, ils seraient morts asphyxiés sans cette intervention», insiste un adjoint du maire.

C'est une attaque près de chez soi, un casse de proximité. Azziz Ouahman, 25 ans, sans emploi, vivait un peu plus bas, à quelques centaines de mètres, chez ses parents. Au bout d'une rue pavillonna