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Libération

«Sans Basile, il la violait pour de bon!»

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publié le 18 septembre 2006 à 23h20

Tribunal correctionnel de Bobigny

Ça sonne, les juges entrent ; «Voilà les Dalton !» rigole une femme. Kristian, un brun maigre, se lève dans le box, elle rugit : «Regarde-moi ce salopard !» Et file une tape à un gamin : «Tais-toi, Kevin !» Toute la famille est là pour soutenir Alexia, 16 ans, une mignonne petite. Il y a un mois, Kristian s'est collé à elle dans la rue et lui a pincé le sein droit. «L'affaire avait été renvoyée pour expertise psychiatrique, soupire le président, mais elle n'a pas été réalisée. Je crois que l'examen psy en garde à vue peut en tenir lieu, qu'en pensez-vous ?» Tout le monde est d'accord, et le président raconte : Kristian, un Roumain, a été coursé et arrêté par le frère d'Alexia. «Quand le bonhomme m'a pincé, j'ai crié "Basile !", il s'est sauvé et Basile l'a rattrapé, avait alors déclaré Alexia aux policiers. «C'est ça», confirme la petite. «L'individu s'est excusé, a proposé de l'argent pour partir, mais votre frère l'a enfermé dans le hall de l'immeuble», poursuit le président. «Je reconnais, traduit l'interprète, mon geste vraiment... je ne sais comment dire, je suis désolé !»«Vous n'avez pas d'autre explication ? s'étonne le juge, parce que vous avez déjà été condamné à six mois ferme pour une agression sexuelle !» C'était il y a un an, dans le métro, «par hasard, j'ai touché cette femme...», dit Kristian. «Par hasard ? Cela étonne le tribunal,