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Libération

Adel Mechat retourne en prison avant sa sortie

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Arguant d'un mandat d'arrêt émis il y a douze ans par l'Algérie, la justice l'a réincarcéré le jour de sa libération malgré un dossier peu étayé.
publié le 20 septembre 2006 à 23h22

Le 13 janvier dernier, à la prison de Villepinte, Adel Mechat fait son paquetage. Il sort ce matin. Sauf qu'en urgence lui est notifié un mandat d'arrêt international vieux de douze ans, lancé par l'Algérie, son pays, le 25 juillet 1994, pour faits de terrorisme. Mechat réintègre sa cellule, sous écrou extraditionnel.

Il connaît ça. Il a déjà été extradé il y a neuf ans en France par l'Allemagne où il vivait depuis seize ans avec femme et enfants. A Paris, il est condamné à six ans ferme pour préparation d'attentats contre le Mondial 98. En 2000 ­ ça doit être une manie ou alors il déteste le foot ­, il reprend six ans pour avoir tenté d'organiser, depuis sa cellule de la Santé, des attentats contre l'Euro 2000. Six et six font douze ans, mais ses deux peines ayant été confondues en huit ans, il devait être renvoyé en Allemagne, le 13 janvier, après huit de prison en France.

Nouveau délai. La semaine dernière, petite barbe et crâne dégarni, il comparaissait pour la troisième fois devant la chambre de l'instruction de Paris. Les juges français doivent décider quoi faire de ce cas plutôt embarrassant. Depuis janvier, en effet, ils réclament à l'Algérie un dossier qui tienne la route. En vain jusqu'ici. On ne leur refile que des bribes assez incohérentes. L'avocat général avait même insisté par courriel auprès de l'Algérie, s'étonnant de «lacunes gênantes», devant des documents non datés et qui se contredisent. Une fois, Mechat est accusé (non condamné) d'«homicide volo