Après le hasch au cirage ou au pneu, l'herbe coupée. Voire coupante. La rumeur circule depuis cet été : des dealers vendraient du cannabis mixé à du verre pilé pour en augmenter le poids (et donc le prix) mais aussi pour lui donner un aspect plus résineux (le THC, la substance active, se concentre dans la résine des fleurs). Saisie de l'affaire par une association qui a également alerté la presse, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) n'est pas en mesure de confirmer mais mène des analyses. Elle a toutefois admis jeudi qu'au moins un cas d'herbe coupée aux microbilles de verre («pas susceptibles d'entraîner des effets sanitaires sérieux à court terme») a été déclaré par la police de Lille en juillet, ainsi qu'un cas de cannabis coupé avec du sable.
«Toxique». «La rumeur, partie de Nantes, a vite envahi la Bretagne, assure Arnaud Débouté, président du Circ (Collectif d'information et de recherche cannabiques, principale association antiprohibitionniste). «Notre enquête a détecté non seulement du verre pilé, mais aussi de la fibre ou des microbilles de verre ou encore du sable. Ces produits peuvent être collés à l'herbe avec de la laque, extrêmement toxique.» D'après le Circ, plusieurs personnes auraient été hospitalisées à Nantes et à Rennes. Ce que démentent les hôpitaux concernés. Restent que les récits sur cette herbe «brillante», «qui craque sous la dent» et est «inodore» se recoupent dans