Ils se bourrent de tranquillisants, n'ont plus de vie sociale, ne trouvent même plus le temps de se soigner. Ils souffrent de prendre en charge un proche atteint d'un handicap ou d'une maladie chronique. Les aidants familiaux et leurs besoins de répit étaient au centre d'un colloque international (1) qui s'est tenu cette semaine à Evry (Essonne).
Structures d'accueil temporaire des malades, travailleurs à domicile... Pendant trois jours, une trentaine de pays ont rapporté leurs expériences de tous les dispositifs qui permettent de soulager l'entourage, notamment dans le cadre de la maladie d'Alzheimer, en croissance épidémique dans les pays riches. De quoi mesurer le retard français, et le décalage entre les discours politique et la réalité.
En Suède, un des pays leaders dans l'aide aux aidants, les systèmes de répit sont multiples. «Des services d'accueil temporaire sont maintenant disponibles dans pratiquement toutes les 290 municipalités suédoises», note ainsi Lennarth Johansson. Les services d'aide à domicile (tant pour la toilette et les repas que pour le déneigement ou le jardinage) sont aussi très répandus. Quant aux aidants familiaux, ils sont reconnus par la loi et reçoivent des subventions. Quelques municipalités leur offrent même des week-ends de répit, avec «un séjour dans un hôtel dans une station thermale, pour réduire leur stress et prendre du temps pour eux».
En Angleterre, où la première loi pour les aidants a été votée en 1995, les spécialistes e