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Libération

Affaire Borrel : mandat d'arrêt contre le procureur de Djibouti

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Le chef des services secrets de l'ex-colonie est également visé par la justice française.
publié le 2 octobre 2006 à 23h31

La traque des assassins de Bernard Borrel s'intensifie, onze ans après la mort, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1995, de ce juge français dont le corps a été retrouvé carbonisé dans un ravin à Djibouti. L'enquête de la justice vise aujourd'hui des hauts dignitaires de cette ex-colonie française.

Deux mandats d'arrêt européens viennent d'être délivrés à l'encontre du procureur de la République de Djibouti, Djama Souleiman Ali, et du chef des services secrets, Hassan Said Khaireh, ont fait savoir hier les avocats des parties civiles, Olivier Morice et Laurent de Caunes. Dans un arrêt, daté du 27 septembre, de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, présidée par Didier Guérin, les magistrats estiment «indispensable pour la manifestation de la vérité» la comparution des deux personnalités.

Terroristes. Le lendemain, 28 septembre, la juge d'instruction parisienne Sophie Clément a rendu, dans le cadre de son enquête sur l'assassinat de Bernard Borrel, une «ordonnance de soit communiqué». C'est-à-dire qu'elle fait connaître au parquet de Paris son intention d'ordonner deux autres mandats d'arrêt. Cette fois, ils visent des anciens terroristes djiboutiens : Awalleh Guelleh Assoweh, dit «Mireh», et Hamouda Hassan Adouani. Le premier est mis en cause dans l'attentat du Café de Paris, à Djibouti en 1990, évadé de prison en 1997. Le second, auteur de l'attentat du bar l'Historil, à Djibouti en 1987, a été condamné à perpétuité, puis gracié en 2000.

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