C'est reparti pour l'affaire des lycées d'Ile-de-France. Des quarante-sept prévenus initiaux, condamnés en octobre 2005 à un total de cinquante années de prison avec sursis par le tribunal correctionnel, onze ont fait appel. Le second procès démarre aujourd'hui, jusqu'au 22 novembre. On y retrouve les plus lourdement condamnés en première instance. Michel Roussin, en tant qu'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac, avait écopé de quatre ans de prison avec sursis. Son avocat, Me Pierre Haïk, veut revenir sur «l'hypocrisie qui entoure tout ce procès» : les principaux politiques (RPR, PR et PS) sont accusés de s'être entendus avec les cadors du BTP (Bouygues, Lyonnaise et Générale des eaux) pour se répartir 2 % du marché de la rénovation des lycées franciliens, portant sur un total de 24 milliards de francs. Roussin ne semble toujours pas prêt à balancer Chirac, mais son avocat entend insister à nouveau sur le fait que «les sommes sont allées dans les caisses des partis».
«Lâcheté». Louise-Yvonne Casetta, «l'intendante» du RPR, condamnée à vingt mois de prison avec sursis après avoir dénoncé «la lâcheté des hommes au-dessus [d'elle]», fait également de ce procès en appel une «question de principe». Par contre, Michel Giraud, ancien président de la région Ile-de-France condamné à ce titre à quatre ans avec sursis bien qu'il ne fût pas loin s'en faut un caïd du RPR, a préféré ne pas prolonger l'épreuve judiciaire.
La personne qui joue le plus