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Libération

Le chemin de l'école reste bloqué pour beaucoup de handicapés

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10 000 à 20 000 enfants seraient totalement hors du système.
publié le 17 octobre 2006 à 23h43

«Affirmer le droit à l'école pour tous sans mettre le dispositif adéquat, c'est comme de dire à quelqu'un : vous avez accès au deuxième étage sans qu'il y ait d'escalier.» Jean-Paul Champeaux, responsable de l'association Trisomie 21, a ainsi parfaitement résumé le bilan de la rentrée fait par un collectif d'associations. La loi du 11 février 2005, garantissant le droit à la scolarité des enfants handicapés, est certes louable. Mais trop souvent les moyens ne suivent pas sur le terrain.

«Sans solution». Sur environ 250 000 enfants handicapés, 150 000 étaient scolarisés l'année dernière, dont 105 000 dans le primaire et 50 000 dans le secondaire. Les chiffres ne sont pas encore connus pour cette rentrée, mais, selon les associations membres du Collectif pour la refondation de la politique du handicap ­ dont la FCPE, SE Unsa, etc. ­, ils devraient être proches. Potentiellement, la demande reste forte, mais, les conditions requises n'étant pas là, souvent les familles renoncent. On estime ainsi qu'entre 10 000 et 20 000 enfants handicapés sont «sans solution» ­ c'est-à-dire qu'ils ne sont inscrits ni en établissement spécialisé ni en école ordinaire ­, essentiellement des polyhandicapés et des autistes.

Pour les parents, les démarches ressemblent encore au parcours du combattant. Il faut notamment s'assurer qu'il y a bien dans l'établissement une auxiliaire de vie scolaire (AVS), chargée d'aider les élèves handicapés. La plupart ne fréquentant l'école que très partielleme