Menu
Libération

Alcool, une dose de stéréotypes

Article réservé aux abonnés
Les sans-domicile semblent moins consommer que le reste de la population.
publié le 26 octobre 2006 à 23h50

Ils vivent dans des foyers, en transit chez des amis ou dans la rue, mais sont-ils forcément portés sur la bouteille ? Qui sont les sans-domicile les plus alcoolo-dépendants ? Les femmes à la rue se laissent-elles tenter par l'alcool ? Trois chercheurs de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) se sont basés sur une enquête de l'Insee pour mieux connaître le rapport à l'alcool de ceux qui n'ont plus de chez eux. Après avoir épluché plus de 4 000 questionnaires, ils remettent en cause des stéréotypes et pointent les éléments qui pourraient aider à ne pas sombrer.

La consommation. «Les sans-domicile apparaissent de prime abord moins consommateurs que la population générale du même âge», écrivent les chercheurs. «C'est ce qui nous a le plus surpris, avoue François Beck, coauteur de l'étude. L'usage de l'alcool n'est pas forcément plus répandu dans cette population-là, alors que ce n'est pas l'impression que l'on a.» Parmi les sondés, 50 % déclarent consommer de l'alcool et 50 % se disent abstinents ou disent ne boire qu'occasionnellement. En revanche, ceux qui reconnaissent «avoir besoin d'alcool le matin pour être en forme» sont trois fois plus nombreux (7 %) que dans la population générale (2 %).

Le logement. «Le logement pourrait être un élément plus déterminant pour le comportement d'alcoolisation que le type de ressources.» Ainsi, «les sans-abri apparaissent nettement plus consommateurs que l'ensemble des personn