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Libération

En banlieue, «il y a un effet far-west qui se développe»

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C'est ce que dit un policier, après la nouvelle attaque de bus dans la nuit de mercredi à jeudi à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. Des chauffeurs se mettent en grève, une tentation qui gagne la police.
par L.B.
publié le 26 octobre 2006 à 7h00

Bus incendiés à Nanterre et à Montreuil, caillassages à Grigny: la tension est encore montée d'un cran en banlieue parisienne dans la nuit de mercredi à jeudi.A la veille du premier anniversaire du déclenchement des violences de l'automne 2005, l'incident le plus grave s'est déroulé vers une heure du matin, à la limite de Bagnolet et Montreuil (Seine-Saint-Denis). A l'arrêt Delpêche sur la ligne 122 de la RATP, un groupe d'une dizaine d'individus cagoulés a pris d'assaut un bus. Parmi eux, cinq portaient des armes de poing. Selon une source policière, un agresseur a placé son arme sur la tempe du chauffeur pour lui ordonner de quitter son siège avant de demander aux passagers de descendre. «Ils ont ensuite dérobé le bus, qu'ils ont conduit sur une courte distance», a ajouté le porte-parole de la RATP.
Une fois immobilisé sur le square Lénine, près de la cité de la Noue à Montreuil, le véhicule a été incendié. «C'est bizarre que ça arrive à Bagnolet, s'étonne une source policière. Même pendant les événements de l'an dernier, la ville n'avait pas trop bougé. Et la cité où a été retrouvé le bus n'est pas un endroit particulièrement agité.»

«Opération commando»
Les passagers et le chauffeur, très choqués, n'ont pas été blessés au cours de cette «opération commando», selon l'expression d'un policier. «Il y a un effet far-west qui se développe, estime ce policier. Ils agissent par mimétisme, co