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Libération

Imad Lahoud se rappelle au bon souvenir de Sarkozy

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Il dit avoir rencontré le ministre deux fois, bien avant que celui-ci porte plainte.
publié le 4 novembre 2006 à 23h57

Nouvelle chausse-trape dans l'affaire Clearstream, qui déjà n'en manquait pas. Une mention sibylline, «contact Madhi-Sarko», s'est en partie évaporée du dossier pénal. Madhi, c'est le pseudonyme d'Imad Lahoud, financier et informaticien, soupçonné d'avoir bidouillé des fichiers de Clearstream pour faire apparaître des personnalités supposées détentrices d'un compte bancaire à l'étranger. Sarko, qu'on ne présente plus, a porté plainte contre cette machination ourdie en haut lieu. Ainsi, le présumé manipulateur et sa présumée victime se seraient rencontrés en catimini, mais il ne faudrait pas que cela se sache...

«Champollion». Une fois de plus, tout part des notes du général Rondot, électron libre des services de renseignements, missionné par Dominique de Villepin et ­ dans une moindre mesure ­ par Michèle Alliot-Marie. Un assistant spécialisé, chargé d'épauler les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, avait retranscrit les innombrables notes du militaire, rédigées à la main d'une écriture parfois indéchiffrable. «C'est le Champollion de Clearstream», ironise un proche du dossier. D'après une note rédigée par Rondot en septembre 2004, après les premiers envois du corbeau, l'assistant décrypte : «Mise en cause de N. Sarkozy... (illisible). Instrumentalisation ?»

Dans un livre à paraître le 16 novembre (Un fiasco français, histoire secrète du pôle financier, éditions Denoël), un journaliste du Figaro, Eric Decouty, a mis la main su