Une jeune patiente sort d'une consultation chez son généraliste, le docteur Dorte Halkjaer, à Kastrup, dans la banlieue sud de Copenhague. Elle quitte le cabinet sans avoir versé 1 centime. «Au Danemark, les soins de base sont gratuits, explique le médecin. Nous avons tendance à oublier que ce n'est pas le cas partout.» Cette gratuité est l'un des principes fondamentaux d'un système de santé qui se caractérise par une couverture et un accès aux soins universels, une décentralisation et une forte prédominance du service public.
Le Danemark compte environ 20 000 médecins pour 5,4 millions d'habitants. Les trois quarts sont employés dans les hôpitaux, gérés par les conseils régionaux. Le reste exerce en clientèle privée. Mais tous travaillent sous contrat avec les collectivités publiques. «En gros, ce cabinet m'appartient, explique Dorte Halkjaer. Mais comme tous les généralistes, j'ai accepté de passer un contrat avec la région, qui me sous-traite les consultations de mes patients et me rémunère en conséquence.» Adopté il y a plus de trente ans, ce système, financé à 80 % par l'impôt, permet «que chacun ait accès aux soins dont il a besoin, peu importe sa situation financière ou géographique», affirme Lise Graae Pedersen, de l'Association des régions danoises. Une condition toutefois: pour bénéficier de la gratuité, les habitants doivent s'inscrire sur la liste d'un généraliste, dans un rayon de 15 kilomètres autour de leur domic
Soins gratuits et docteurs salariés, la formule payante du Danemark
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par Anne-Françoise HIVERT
publié le 6 novembre 2006 à 7h00
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