«Un inspecteur insulte son ministre et il ne risque rien, pas même un blâme. Roland Goigoux, lui, continue de former des enseignants. La preuve que l'Education nationale ne contrôle plus rien.» Vincent Laarman, porte-parole de SOS Education, est furieux. Gilles de Robien a fait un geste d'apaisement envers Pierre Frackowiak, l'inspecteur hostile à la méthode du B.A.BA pour apprendre la lecture, prônée par le ministre. Le chercheur Roland Goigoux, mis sur la touche pour les mêmes raisons, est de nouveau invité à des séminaires de formation. «Or, ce sont les Français qui, avec leurs impôts, sont leurs employeurs», tempête Vincent Laarman.
«Lupanar». Dans les spacieux locaux neufs du XIIIe arrondissement de Paris, les huit permanents de SOS Education trient les courriels, rangent les lettres reçues de toute la France, en préparent d'autres à envoyer. L'association, adepte du B.A.BA, a lancé une campagne pour contrôler si les nouveaux textes, mettant l'accent sur le déchiffrage, sont respectés. «Nous avons reçu près de 5 000 mails de parents inquiets devant la méthode de lecture de leur enfant, nos deux lignes n'ont cessé de sonner pendant dix jours», assure Vincent Laarman. Il nie que l'association ait recours à la délation, ce dont l'accusent les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves. Pourtant l'encart, paru dans des éditions locales de Sud Ouest, de la Montagne et de la Dépêche du Midi, y ressemble fort : «Si votre enfant