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Libération

Un week-end en garde à vue pour Bové

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Le syndicaliste paysan a été libéré hier soir. Samedi, à l'issue d'une opération des Faucheurs volontaires, il avait été arrêté, ainsi qu'un exploitant de maïs qui avait tiré avec son fusil.
publié le 6 novembre 2006 à 23h58

José Bové a fait à nouveau les frais de son combat anti-OGM. Mais pas trop longtemps. En garde à vue depuis samedi après-midi suite à une opération de destruction de maïs transgénique en Gironde, le leader altermondialiste est finalement sorti de la gendarmerie de Saint-Jean-d'Illac (ouest de Bordeaux) hier soir, peu après 21 heures. La prolongation éventuelle jusqu'à cet après-midi de sa garde à vue avait été largement critiquée par les partis politiques de gauche, d'autant que le gérant de l'exploitation agricole visée, auteur de violences contre les manifestants avec une arme à feu, avait lui été remis en liberté. «La seule solution raisonnable, c'était de le libérer, a commenté Me Christian Etelin, l'avocat de José Bové. Il aurait été hallucinant qu'il soit gardé à vue pour une atteinte aux biens; alors que le gérant, auteur d'atteinte aux personnes, est ressorti libre.» Du fait du contexte politique et des antécédents du syndicaliste (déjà condamné à plusieurs reprises dans le même contexte), Me Etelin craignait avant la levée de la garde à vue une mise en examen avec détention provisoire ou une comparution immédiate. Le parquet hier soir n'a pas souhaité commenter sa décision.

Colorant. Tout commence samedi quand quelque 150 manifestants du collectif des Faucheurs volontaires se réunissent vers 13 heures sur une exploitation à Lugos, dans le sud de la Gironde. Ils noient une récolte de 2 000 tonnes de maïs OGM stockée dans un silo, en y versant de l'eau e