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Libération

L'islamiste Ramda se réserve pour les assises

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Le présumé financier des attentats de 1995 sera absent lundi à la cour d'appel de Paris.
publié le 8 novembre 2006 à 0h00

«Financier» présumé des attentats de 1995 en France (8 morts et 200 blessés), l'islamiste algérien Rachid Ramda a refusé lundi d'assister à son procès en appel à Paris. C'est pourtant lui qui l'avait suscité afin de réviser sa condamnation de première instance ­ en mars 2006 ­ à dix ans de prison pour «association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste». Rachid Ramda, qui a épuisé tous les recours possibles en Grande-Bretagne, n'a été extradé en France qu'en 2005. Il a donc déjà passé «onze ans et deux jours en détention provisoire», souligne son avocat Me Guillaume Barbe ; soit «une durée supérieure à la peine encourue» pour ce délit. «C'est pour cela que Ramda ne vient pas s'expliquer aujourd'hui.» L'avocat argue que son client se réserve pour la cour d'assises qui doit le juger pour sa participation effective aux attentats.

Carnets. C'est devant un box vide que la cour d'appel a examiné les charges contre Ramda. Ses pseudonymes Elyes, Elias et Abou Farès apparaissent dans les carnets de poseurs de bombes. Ses lignes téléphoniques à Londres ont été appelées de cabines publiques utilisées à Paris par Boualem Bensaïd, coordinateur de la campagne terroriste du groupe islamique armé (GIA) en France en 1995, et ce «juste avant ou après les attentats», souligne la cour. Ainsi, Ramda a-t-il été contacté «le lendemain de l'assassinat, le 11 juillet, de l'imam Sahraoui» qui avait «milité contre les actions violentes