Bordeaux de notre correspondante
Les annonces se suivent et se contredisent sur le bassin d'Arcachon. Samedi, le sous-préfet déclarait avoir eu confirmation, par le parquet général, que l'enquête était close, et que les deux décès de septembre «ne sont pas liés à la consommation des huîtres». Dimanche, le ministère de l'Agriculture intervenait, par communiqué, pour préciser que les conclusions officielles de l'instruction judiciaire ne sont pas encore connues. Depuis la fin de l'été, c'est toujours l'incohérence qui domine dans cette crise.
«Autopsie». «On joue au ping-pong avec une batte de base-ball», commente Marc Druart, le représentant de la profession. Comme tous les ostréiculteurs, il ne retient que leur mise hors de cause deux mois après de décès d'un homme de 61 ans, dont l'origine serait finalement médicamenteuse. «On demande à être lavés, exprime-t-il aujourd'hui. Des gens ont pris des décisions trop rapides sans qu'elles soient fondées. Pourquoi être allé si loin ? On attend des réponses.» L'avocat de la filière, Me Pierre Blazy, va déposer une plainte contre X devant le doyen des juges de Bordeaux, pour diffusion de fausses nouvelles. Il soutient que «le ministre s'est moqué du monde», accusant même la justice d'avoir «fait traîner l'affaire, alors que nous savions que l'autopsie n'avait donné aucun élément.L'Etat est responsable dans cette affaire, poursuit l'avocat, et une demande d'indemnisation sera faite