Ils sont accros à l'héroïne, au sexe, ou au travail. Ils ne contrôlent plus leur consommation d'alcool ou de Nutella. Ils sont obsédés par le jeu ou le shopping. Ils en sont tous malades. Ils souffrent d'addiction. Et la France en compte un nombre record par rapport à ses voisins européens.
Eviter. En avril, Jacques Chirac commandait un plan global contre les addictions, «des maladies qui doivent être traitées comme telles», précisait-il. Xavier Bertrand, ministre de la Santé, devrait annoncer aujourd'hui ce plan d'action pour les années 2007-2011. Libération s'est procuré le rapport et ses 50 recommandations que la «mission addictions» lui a remis pour essayer d'éviter les 100 000 décès par accidents ou maladies liés aux addictions. Jacques Chirac voulait, par exemple, un «service d'addictologie dans chaque CHU». La mission va plus loin et préconise une équipe de soignants spécialisés dans les addictions et des lits de sevrage dans tous les hôpitaux dotés d'un service d'urgence. Il s'agirait maintenant, selon ce document, de ne plus se contenter de soigner les effets secondaires des addictions, mais de les traiter en tant que telles. «Le plus souvent on se limite, au sein des hôpitaux, au traitement des complications mais un projet spécifique de soins de la conduite addictive, d'accompagnement ou de réduction des risques est rarement proposé», constatent les rapporteurs.
La mission veut voir se développer des consultations jeunes consommateurs de s