La banderole apposée au mur, derrière son dos, appelle à «remettre la France en ordre». Les autres affiches qui recouvrent son QG de campagne exaltent l'«immigration zéro» et fustigent le «mariage homo». Devant les caméras, ce n'est pas le champion de «l'ordre républicain», ni «Villiers, le bon sens» qui s'expriment, mais un «père qui souffre».«Je n'imaginais pas que dans ma vie publique, des gens aient pu penser à un tel coup bas», s'est écrié hier Philippe de Villiers.
«Basse police». Ce père n'explique pas les raisons qui ont poussé son fils cadet, Laurent, 22 ans, à accuser son aîné, Guillaume, 29 ans, de l'avoir violé il y a une quinzaine d'années. Il n'évoque pas plus sa plainte déposée le 30 octobre qui a conduit vendredi à la mise en examen de Guillaume, consultant pour des sociétés françaises à l'étranger. En revanche, c'est un grand complot que dénonce le président du Mouvement pour la France : «Une oeuvre de basse police» visant à «salir» le «nom» de sa famille et «abattre» un «candidat à la présidentielle» dont le «message dérange». Une «manipulation» dont on peine à suivre les méandres : «Je savais que certains réseaux de barbouzes voulaient se venger de Guillaume de Villiers car il m'a fourni les documents qui m'ont permis de rédiger mon livre, les Mosquées de Roissy.»
Il en veut pour preuve «la personnalité de l'avocat choisi par le plaignant»,