IIs vivent sans télé ni radio, ils ne connaissent ni Zinedine Zidane ni Johnny Hallyday. Mais ils ont un site Internet. «Notre vie est simple et pure, annoncent les membres de la communauté Tabitha's Place. Venez nous voir !» Hier, la commission d'enquête sur l'influence des mouvements sectaires sur les mineurs les a pris au mot. Ils ont organisé une visite surprise au château de Sus (Pyrénées-Atlantiques) avec l'inspecteur d'académie. Ils savaient qu'aucun enfant n'était scolarisé. Ils sont venus contrôler leurs connaissances et, pour la première fois, l'inspecteur ne les a pas prévenus. Ils calculent, ils écrivent et ils lisent, «mais ils ne sont pas capables de restituer le sens de ce qu'ils lisent», assurait hier Georges Fenech, président de la commission. Ils parlent de l'école publique comme «d'un lieu où des folies se commettent», rapporte-t-il. Robes longues et cheveux lâchés pour les filles, queues de cheval obligatoires pour les garçons. Leurs derniers livres étudiés parlaient de la loutre ou du pic-vert, la dernière leçon d'histoire, du père Noël. D'après les visiteurs, les adultes «à l'élocution rudimentaire» qui les éduquent sont tous membres de la communauté. Aucun gourou affiché, une vie accrochée aux paroles de la bible, aucun mur d'enceinte pour les retenir. Mais aucun des enfants ne sort. Tous sont nés ici. Ils voyagent parfois en Argentine ou en Espagne, mais pour rejoindre l'une de leur communauté. «Ils sont élevés da
Visite surprise à la communauté Tabitha's Place
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par Julie LASTERADE
publié le 22 novembre 2006 à 0h11
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