Promesse de candidate : «La première loi qui sera déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale, si je suis élue, sera une loi contre les violences faites aux femmes», a déclaré Ségolène Royal à Bondy (Seine-Saint-Denis) devant les responsables d'un lieu d'accueil et d'écoute pour les femmes victimes de leur mari ou compagnon violent. A la veille de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la candidate socialiste rendait visite vendredi à l'association SOS Femmes 93, qui a élaboré le dispositif appartements-relais avec la mairie de La Courneuve. Elle a estimé que la «criminalité faite aux femmes doit devenir une affaire d'Etat» au même titre que «les crimes racistes». Qualifiant d'«effrayants» les chiffres, avancés mercredi par le gouvernement, selon lesquels une femme meurt tous les trois jours des coups portés par son compagnon, elle a souhaité la levée de «la loi du silence». Elle s'est étonnée que les «meurtres crapuleux» soient plus souvent rapportés dans les journaux que les meurtres de femmes. «C'est très étrange, ce traitement», a-t-elle poursuivi, évoquant le procès du rugbyman Marc Cécillon condamné pour le meurtre de sa femme «traité sous l'angle de la reconversion sportive» alors que sa compagne était «ignorée». La candidate socialiste a cité en exemple la loi-cadre votée en Espagne. Elle veut mettre «en cohérence la loi pénale et la loi civile» en
Royal veut faire de la violence contre les femmes une «affaire d'Etat»
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par Ludovic BLECHER
publié le 25 novembre 2006 à 0h14
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