Des avocats qui parlent de «mensonge d'Etat», des familles «effondrées» et «écœurées», une mère en larmes. Le rapport d'enquête du Bureau Enquête Accident Mer (BEA), rendu public lundi, estime que le Bugaled Breizh a coulé d'un simple accident de pêche. Selon cet organisme, dépendant du ministère des Transports, l'une des chaînes du chalutier a «croché» des fonds sablonneux au large du Cap Lizard (Grande-Bretagne). Des conclusions qui suscitent la révolte et l'indignation des parties civiles.
Les familles des cinq marins morts le 15 janvier 2004 dans le naufrage du Bugaled Breizh espéraient que l'enquête confirme la responsabilité d'un choc avec un sous-marin, thèse très vite évoquée après l'accident.
A la sortie de la présentation du rapport, lundi matin à Quimper (Finistère) dans les locaux de la préfecture, Christian Bergot, avocat d'une des familles parties civiles, qualifie le rapport du BEA d'«inacceptable» et d'«injurieux». L'avocat explique que l'accroche des chaînes du bateau dans le sable ne peut pas entraîner un «naufrage aussi rapide». Pour lui, c'est «techniquement impossible». L'avocat s'indigne que l'hypothèse du sous-marin soit «complètement balayée» par les experts.
Michel Kermarrec, avocat du patron resté à terre, va jusqu'à dénoncer un «mensonge d'état». Il parle de «triste mise en scène pour couvrir un secret défense».
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