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Libération

«Bugaled Breizh» : le sous-marin écarté

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L'enquête du BEA conclut au naufrage par accident.
publié le 28 novembre 2006 à 0h16

Quimper envoyé spécial

Un simple accident de pêche et non un accrochage avec un sous-marin serait à l'origine du naufrage du Bugaled Breizh, ce chalutier breton qui a sombré avec cinq marins le 15 janvier 2004 au large du cap Lizard. Telles sont les conclusions de l'enquête du BEA mer (Bureau d'enquêtes sur les événements de mer) rendues publiques hier. Selon celui-ci, une «croche molle», ou l'enfouissement dans le sable d'un bras du chalut du Bugaled, ajoutée à une «accumulation de facteurs» est responsable du naufrage.

Le directeur du BEA mer, Jean-Marc Schindler, met en avant «l'état de la mer» qui accusait des creux de quatre à cinq mètres. Mais aussi les portes ouvertes du poste d'équipage, le maintien du moteur en marche avant et le déroulement du câble bâbord. Autant d'éléments qui auraient déstabilisé le navire puis l'auraient fait couler très rapidement. «L'enfouissement d'un chalut est extrêmement fréquent en matière de pêche mais il est rare que cela entraîne un accident», a cependant reconnu Jean-Marc Schindler, ajoutant qu'un «facteur humain» avait contribué au naufrage du Bugaled Breizh.

Le BEA mer a rejeté l'hypothèse qu'un câble du chalut avait été accroché par un sous-marin, thèse privilégiée par les familles, en raison notamment des manoeuvres qui se déroulaient dans la zone du naufrage. Les traces de frottements sur un des câbles ? Usure normale, ont avancé les experts. Les traces de titane ? Trop infime