Après la lecture, voilà la grammaire et bientôt le calcul. Le ministre de l'Education, Gilles de Robien, s'attaque aujourd'hui à sa deuxième grande réforme des fondamentaux de l'enseignement, avec la présentation du rapport (consultable sur le site du ministère) du spécialiste réputé, Alain Bentolina. Ce linguiste préconise un nouvel – ou un retour à l'ancien, plus exactement – enseignement de la grammaire. Le principe de la réforme serait que, comme pour la lecture qui doit partir de la syllabe (b-a, ba), la grammaire doit partir du simple pour arriver au complexe. «Des cours de grammaire, c'est utile, on a un peu oublié cela», avait annoncé le ministre qui souhaite «probablement rétablir des cours de grammaire» à part entière à l'école et au collège dès la rentrée prochaine. Un retour, «non par nostalgie» a insisté Gilles de Robien, «mais parce que la grammaire est quelque chose de structurant».
Le ministre voudrait, selon ses conseillers, chasser définitivement le jargon linguistique des années 70 qui traîne encore dans les pages des manuels, et perturbe surtout les parents. Avec, au passage, un message politique bien à droite sur ces bonnes vieilles méthodes qui ont toujours du bon.
Enseignants et syndicalistes, eux, se montrent plutôt perplexes. Ils affirment que «la grammaire est évidemment essentielle à l'école» et qu'«elle est déjà bien ensei