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Libération

Une téléchargeuse pas trop chargée par les juges

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Le tribunal de Rennes a condamné une institutrice à 1 200 euros d'amende avec sursis.
publié le 1er décembre 2006 à 0h19

«Je veux bien servir d'exemple, être le modèle de ce qu'il ne faut pas faire, mais je ne veux pas être la martyre de la grand-messe du marché du disque», écrivait Anne-Sophie Lainnemé, le 16 janvier 2004, dans une lettre ouverte à la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP). Hier, le tribunal correctionnel de Rennes avait peut-être cette supplique en tête en rendant son jugement dans l'affaire opposant cette institutrice de 29 ans à la SCPP et à la Société des producteurs de phonogrammes en France (SPPF).

Disque dur. Pour les 1 647 titres musicaux découverts dans son ordinateur par les gendarmes du SRPJ de Rennes en septembre 2004, elle a été condamnée à 1 200 euros d'amende avec sursis et à la confiscation de son disque dur pour «contrefaçon de droits d'auteur».

Absente au tribunal, Anne-Sophie Lainnemé ne veut plus parler publiquement d'une affaire qui a fait d'elle une icône, celle des «petits pirates du Net». Symbole médiatique des adeptes du téléchargement illégal qui se sont fait prendre la main dans les tuyaux, elle avait été seule, à l'époque, à témoigner à visage découvert, alors qu'une cinquantaine d'autres personnes étaient visées par des plaintes pour avoir échangé illégalement des fichiers musicaux via des logiciels peer to peer dont elle assurait ne pas maîtriser la technologie.

«Découverte». Même si sa cliente a également été condamnée à verser 2 225 euros de dommages et intérêts à la SPPF et la SCPP, son avocat, Me Lamon,