Fin du suspens : Dominique de Villepin sera entendu comme simple témoin dans l'affaire Clearstream. Vendredi, les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ont demandé au parquet de transmettre leur convocation au Conseil des ministres, qui donnera son feu vert ce mercredi. Indices. Son audition comme témoin, qui devrait avoir lieu d'ici à la fin de l'année, signifie que les enquêteurs n'ont pas réuni, à ce stade, d'indices «concordants» ou «vraisemblables» permettant de soupçonner le Premier ministre d'avoir participé à un délit, en l'occurrence une dénonciation calomnieuse. Ils conservent la possibilité de le reconvoquer plus tard comme mis en examen, voire de saisir la Cour de justice de la République (seule instance habilitée à juger les ministres poursuivis dans l'exercice de leur fonction), mais cette éventualité est toute théorique, l'enquête étant en phase terminale après avoir longuement tourné autour du rôle de Villepin.
«Vérité». Soulagé, Matignon a dit samedi sa satisfaction. «Le Premier ministre se réjouit de pouvoir ainsi apporter rapidement son témoignage. Il fait toute confiance à la justice pour que la vérité soit faite dans cette affaire.» Même sous le statut de simple témoin, son audition ne sera pourtant pas une partie de plaisir. Michelle Alliot-Marie, également convoquée comme témoin à la mi-novembre, avait été entendue pendant onze heures de suite, les juges la titillant notamment sur le cloisonnement entre ministres duran