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Libération

Clichy-sous-Bois: la police contre-attaque

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L'Intérieur évoque une présentation biaisée du rapport de l'IGS.
publié le 9 décembre 2006 à 0h26

Devant une rangée de caméras au garde-à-vous, Eric Meillan, directeur de l'Inspection générale des services (IGS, la «police des polices»), et Pierre Mutz, préfet de police de Paris, ont tenté, vendredi matin, de déminer le terrain. La veille, la presse avait publié des éléments du rapport de l'IGS sur les conditions dans lesquelles deux adolescents ont trouvé la mort dans une centrale EDF, le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois.

L'opération, montée à la hâte, de l'aveu même du patron de l'IGS («Je n'ai pas vraiment eu le temps de préparer cette conférence de presse»), s'est révélée laborieuse. Tout en expliquant qu'«aucune faute [des policiers, ndlr] n'est établie à ce jour», Eric Meillan s'est refusé à la moindre précision sur le fond, mais a souligné que par «une présentation tronquée de pièces de justice», on pouvait s'acheminer vers «une image fausse» de l'affaire. Le préfet de police a tenu lui aussi à «couper court à une fausse polémique», ajoutant que «la police est l'une des institutions les mieux contrôlées». En déplacement dans la Somme, Nicolas Sarkozy s'est aussi élevé contre une présentation biaisée du rapport.

Cette contre-offensive a aussitôt fait réagir les avocats des familles des victimes, Mes Mignard et Tordjmann. «On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de manquement. Ce commentaire du directeur de l'IGS contredit ouvertement le contenu du rapport de ses services», a protesté Me Mignard. De fait, des élém