Christophe Beck, l'éleveur français enlevé en décembre 2005 au Venezuela et libéré juste avant Noël contre une rançon, peste contre la France qui ne lui aurait apporté aucun soutien financier : «Nous sommes ruinés [...]. L'Etat français n'a pris en charge aucun centime de la rançon», a-t-il indiqué à l'AFP. Il a laissé entendre que la somme versée par sa famille à ses ravisseurs est bien supérieure aux 40 000 euros exigés à l'origine : «Il manque au moins un zéro à ce chiffre.» La rançon sortie de sa poche dépasserait donc les 400 000 euros. A en croire l'un de ses proches, si l'on compte les frais «de taxi, de voyage, de corruption, car il faut payer tout le monde là-bas, la police et compagnie», la famille aurait déboursé au total pas loin de 500 000 euros.
«Chute de tension». Réfugié chez sa fille Francesca à Corbère (Pyrénées-Orientales), l'ex-otage âgé de 62 ans n'a pas pu nous répondre hier «à cause d'une chute de tension» nécessitant la venue d'un médecin qui lui a «demandé de se reposer». «On a bien réveillonné, dit Francesca, maismon père est très fatigué, ce sont les retombées de sa détention.» Assaillie de coups de téléphone de journalistes du monde entier et remontée contre le Quai d'Orsay, la famille a décidé de prendre pour avocat Me Gilbert Collard.
Natif de la Marne, Christophe Beck décide en 1993 de vendre son entreprise de charpentes métalliques qu'il tient à Millas, non loin de Perpignan, pour élever des zébus