Sale temps pour les cagoulés. A la veille de la visite en Corse de Nicolas Sarkozy, la démonstration de force des poseurs de bombes dans la nuit de mercredi à jeudi s'est soldée par un bilan qui témoigne d'un usage de plus en plus approximatif des explosifs : si cinq attentats ont été réussis, il y a aussi eu un mort et un blessé dans les rangs nationalistes.
Maisons secondaires. Sur la commune de Solaro (Haute-Corse), le corps d'Ange-Marie Tiberi, la cinquantaine, patron pêcheur et gérant d'une société de travaux maritimes, a été retrouvé vers 22 heures près d'une zone de résidences secondaires déjà visée en 2003 au lieu-dit les Marines de Solaro. C'est le deuxième homme du commando, Alain Ruggieri, qui, blessé, a donné l'alerte après avoir quitté à pied les lieux de l'explosion. Pris en charge par les pompiers, il a été héliporté à l'hôpital de Bastia dans un état «très sérieux». Hier, il a tout de même pu être entendu par les enquêteurs tandis que le parquet de Paris, compétent sur le plan national pour les affaires de terrorisme, était saisi. Selon une ébauche de scénario établi par les enquêteurs, les deux hommes ont déposé une première charge dans une villa du lotissement de Solaro, puis ont tenté d'en transporter une seconde dans une autre villa. Ce serait durant le trajet que la deuxième bombe a sauté accidentellement peu avant 20 heures.
La personnalité des deux victimes a de quoi surprendre. Il ne s'agit pas de jeunes activistes mais de deux militants chevron