Menu
Libération

Avec divan, scalpel et éprouvette, la bioéthique se renouvelle

Article réservé aux abonnés
Le parlement a commencé mercredi ses travaux en vue de la révision de la loi • En écoutant les interventions des professionnels de la procréation médicalement assistée • Verbatims •
par Charlotte ROTMAN
publié le 7 février 2007 à 7h00

Tout est sur la table. Mercredi matin s'est ouvert à Paris la première rencontre parlementaire sur «les révisions de la loi de bioéthique», prévue en 2009. Cela a l'air harassant. Ça ne l'est pas. Bien au contraire. Une célibataire peut-elle avoir accès à l'insémination? Et un couple de femmes? Faut-il instaurer une limite d'âge? Doit-on autoriser la maternité pour autrui? Faut-il permettre la connaissance de leurs origines aux enfants issus d'un don?

Gynécologues-obstétriciens, chefs de service hospitalier, psychanalystes sont venus témoigner devant 500 personnes des questions auxquelles ils sont confrontés, chaque jour, dans le cadre de la Procréation médicalement assistée (PMA), régie par les lois de bioéthique. «On touche là au fondement de la PMA», a déclaré la députée UMP Valérie Pécresse: «Doit-elle être le recours en cas d'infertilité médicale (comme c'est le cas actuellement), ou doit-elle devenir une aide à la parentalité?» Xavier Bertrand, le ministre de la Santé qui clôturait la matinée de débat, s'est félicité de ces travaux préparatoires. «Nous ne sommes pas condamnés au statu quo», a-t-il promis, d'autant plus que de nombreuses personnes ont la possibilité «de contourner notre législation et de faire du tourisme procréatif», dans des pays où les règles et l'accès à la PMA sont plus souples.

Xavier Bertrand a également lancé l'organisation des Etats généraux de la bioéthique qui rassembleront philosophes, médecins, psy, élus pour préparer le