Les plaignants ne sont pas venus. L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), la Grande mosquée de Paris et la Ligue islamique mondiale, qui poursuivent «Charlie Hebdo» dans l'affaire des caricatures de Mahomet, n'étaient pas présents mercredi matin à Paris pour l'ouverture du procès.
Les organisations musulmanes ont décidé de porter plainte contre l'hebdomadaire satirique et son directeur de la publication Philippe val pour «injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion», après la publication en 2006 de trois dessins représentant le prophète Mahomet, dont deux avaient fait scandale dans la presse danoise (le troisième, signé Cabu, était en une de Charlie).
Mais mercredi, Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), ne s'est pas rendu au tribunal où il s'est fait représenter par son avocat Francis Szpiner. Les deux autres organisations étaient également représentées par leurs avocats. Celui de Charlie Hebdo, Georges Kiejman, a qualifié ces absences de «dérobade».
Se présentant en porte-drapeau de la liberté d'expression, le périodique avait repris en février 2006 certaines des caricatures de Mahomet publiées initialement en septembre 2005 dans le journal danois Jyllands-Posten. Il s'agissait selon Charlie, de répliquer à la vague de manifestations violentes et au boycott des produits industriels d